Étant le photographe des Alouettes de Montréal pour la saison 2012, j’anticipais depuis longtemps le match de la demi-finale au Stade Olympique. Quelque 50 000 spectateurs étaient venus voir l’excitant match entre les Alouettes et les Argonauts de Toronto au “Big O” comme les joueurs aiment bien l’appeler. Les Alouettes ayant terminés la saison au sommet de leur section, étaient avantagé par la foule bruyante et par l’expérience d’Anthony Calvillo. De plus, il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, les Alouettes n’avaient perdu qu’un seul match à domicile dans le cadre d’une demi-finale.
Tout était en place pour un excellent spectacle et les spectateurs ont dû rester jusqu’au dernier jeu du match pour savoir qui allait se rendre à Toronto pour la finale de la coupe Grey. Le résultat vous le connaissez maintenant, triste défaite, malgré les nombreuses occasions de marquer, les Alouettes se sont fait déplumer. J’y ai cru jusqu’au dernier moment, j’y ai cru, car je savais que l’équipe était capable de revenir de l’arrière. Les nombreux matchs à domicile se terminant par des jeux serrés en fin de match étaient là pour le prouver.
J’ai quitté le stade Olympique avec le coeur brisé. Brisé parce que j’ai appris à connaitre les joueurs et surtout le personnel autour de l’équipe. Lundi en me rendant aux bureaux au centre-ville, une triste ambiance rôdait parmi les gens qui travaillent au quotidien de l’équipe. Les gens n’étaient pas prêts à ce que tout s’arrête aussi subitement, cependant la vie continue, le bonheur en moins pour quelque temps. Aujourd’hui tout est à recommencer, mon coeur est avec ceux qui s’occupe à l’année de l’équipe, les gens aux opérations, marketing, communications, évènements, service à la clientèle et les cheerleaders bien sûr ;-).
Bref, j’ai passé une superbe saison à prendre de bonnes photos et à rigoler avec eux à travers les différentes activités de l’équipe. L’expérience a été fantastique, mêlant photos et vidéo, j’ai su profiter de l’opportunité qui m’était offerte, de couvrir un club professionnel de sport. Ce rêve je le chérissais depuis mes débuts en photo et je ne peux qu’être fier du travail que j’ai accompli.
Avec le recul, je suis heureux de l’image que j’ai laissé derrière moi, car malgré les victoires et les défaites, les peines et les joies, la seule chose qui restera dans quelques années, seront de bons souvenirs ainsi que mes images pour immortaliser cette saison.