Le combat d’une vie…
Alain Décarie… dans la rue.
Il y a de ces nouvelles que lorsqu’on l’apprend, nos jambes restent immobiles et le sang te fige dans les vaines. J’ai appris par une chronique de Bertrand Raymond, de Rue Frontenac, que mon collègue photographe Alain Décarie avait un cancer du poumon.
Alain Décarie est une bonne personne, en fait c’est plus qu’un chic type. Ceux qui le connaissent savent apprécier sa valeur, sa compagnie et sa vision des choses et de la vie. En plus d’être un excellent photographe, il est popa d’Antonin Décarie, boxeur invaincu en 21 combats chez les professionnels.
Il y a quelque temps, je lui demandais, c’était quoi le feeling, d’être ringside et de voir son garçon manger des coups ? Il m’a répondu ceci:
Oui c’est très dur de voir son fils non pas boxer, mais recevoir des coups sur la gueule ou sur le foie ou ailleurs où ça fait vraiment mal et en même temps Anton est dans la sphère d’activité qu’il a choisi et dans laquelle il est heureux d’évoluer. Qu’est ce qu’un père peut souhaiter de mieux. En plus dans son sport il connaît un certain succès et il y travaille avec passion. C’est très dur de le voir recevoir des coups et en même temps il s’entraîne comme un défoncé pour savoir comment justement les recevoir et accuser le coup sans trop de dommages. C’est complexe et simple à la fois. La journée où il ne va plus aimer ça, il va s’arrêter et c’est ce qui me rassure.
Cette fois-ci, pour faire changement, c’est papa qui devra aller au combat, contre le cancer… Le combat ne sera pas facile, 12 rounds disputés entre deux adversaires coriaces. Alain on est tous avec toi, courage et reviens victorieux et en forme.
Alain, la journée de ton combat, le premier chez les professionnels, quand tu entreras dans l’arène, tu auras un paquet de monde derrière toi… et juste à tes côtés, ringside dans ton coin, Antonin sera la pour te soutenir…
Courage