Voir l’histoire s’écrire sous mon objectif
Lundi après-midi, c’était hystérie parmi les 23 960 spectateurs réunis au stade Percival-Molson et c’était compréhensible. Le quart arrière des Alouettes, Anthony Calvillo, le vétéran de 18 saisons a éclipsé le record de 72 381 verges détenu par Damon Allen et inscrivait ainsi une nouvelle page d’histoire.
Heureusement, j’ai eu la chance d’assister à cet évènement, non pas comme spectateur, mais plutôt comme photographe des Alouettes. Étant affecté à la couverture locale des Alouettes, j’ai eu la chance de couvrir tous les matchs comme photographe des Alouettes ou encore pour le compte de l’agence Reuters.
Cette après-midi c’était un peu spécial. Comme à chaque match, je me présente sur le terrain, une heure avant le début et je m’informe s’il y a des cérémonies spéciales d’avant match ou durant la demi. Aujourd’hui rien, on voulait simplement laisser la place à Anthony Calvillo. C’est bien les matchs en après-midi, car contrairement aux matchs en soirée, il y a de la lumière durant toute la partie. En soirée, après la demi, le soleil se couche et on grimpe facilement des ISO de 800 à 6400. Les photos de la 2e demi sont beaucoup moins intéressantes, le grain étant trop présent, ça nous empêche de recadrer de façon plus serrée. Cependant, le gros désavantage à photographier au soleil, c’est qu’il y a un côté à contre-jour. Cela explique que certaines photos soient moins saturées et moins contrastées, donc visuellement moins intéressantes.
Avec un peu plus d’une minute à jouer au 3e quart, les Alouettes étaient au centre du terrain, en contre-jour, et je souhaitais qu’une seule chose, aller au 4e quart pour que Calvillo batte le record avec une belle lumière. En rejoignant Jamel Richardson, pour une passe de 50 verges, Calvillo se foutait un peu du contre-jour et a battu son record de façon magistrale devant une foule en délire.
Dans la vie, quand on est photographe, il faut être prêt et ce peu importe les conditions auxquels nous devons faire face. Quand une page d’histoire s’écrit, le photographe ne peut être qu’un témoin…
Voici quelques photos de ce match historique.
Crédit photos: Rogerio Barbosa / Alouettes de Montréal
