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Quand les principes ne se monnaient pas

 

Hier j’ai reçu un courriel de la part d’un client, que je souhaite partager avec vous, pour le besoin de la cause, je vais caché l’identité du client.

 

J’aimerais utiliser une photo que vous avez prise de Claude Legault, pour faire la promotion d’un évènement de levée de fonds pour la fondation “X”. La photo serait sur le site web “Fondation X” durant une semaine, ainsi que dans une publicité  de la Presse et du Journal de Montréal, ce samedi, pour annoncer la présence de Claude Legault à l’émission du matin de CKOI, pour faire la promotion de cet évènement. Je me demandais si vous pouviez m’accorder les droits pour cette  utilisation uniquement. Merci de me répondre rapidement, l’évènement en question se tenant à partir de lundi le 17 octobre. Merci.

Voici la réponse que j’ai envoyée à ce client:

Bonjour M. ———,

Merci de l’intérêt que vous portez à ma photo de M. Claude Legault.  Normalement, ce genre de demande je me fais un devoir de céder mes droits sur une photo, que ce soit pour un OBSL ou encore pour une bonne cause.  Malgré que je soutienne la fondation “X”  pour son travail remarquable envers les personnes atteintes d’un handicap “X”, je ne peux vous céder sur ma photo. Je vous explique: pendant plus de deux ans, le Journal de Montréal maintenu ses employés à la rue suite à un lock-out forcé en 2009, malgré l’entente (!) survenue en février dernier, plusieurs collègues, amis et professionnels de l’information on perdu leur travail, leurs gagne-pain et leur unique source de revenus. 

Il va s’en dire qu’ayant vécu situation pareille, je ne peux accepter qu’une de mes photos soit “donnée” à ce média qui n’a aucun respect envers ses employés qui dans certains cas ont dévoué plus de 30 ans de leur vie à ce journal. De plus, Quebecor se retire du conseil de presse, gardien de la bonne conduite de la presse au Québec, cela démontre à quel point ce conglomérat se fou de la profession et manque de respect envers son propre lectorat en agissant de la sorte.

Entendez-moi bien que ce n’est pas de gaieté de coeur que j’agis de la sorte, j’ai perdu mon travail pour une question de principe, vous comprendrez qu’aujourd’hui, il ne me reste que ça…

Merci

Ce matin en me levant, le client m’a répondu:

Monsieur Barbosa, votre intégrité vous honore. Je ne peux que la respecter, voire l’admirer. J’avoue qu’ayant vu que la photo provenait du site “ruefrontenac”, j’aurais du faire le lien. Je comprends parfaitement votre décision, qui je le sais bien,  n’a rien à voir avec votre appui envers la fondation “X”. Je vous souhaite du succès dans vos entreprises, monsieur Barbosa, car je crois qu’il vous reste bien plus que vos principes, il vous reste votre talent, votre rigueur et votre intégrité  Exemplaire.
Bien à vous.
Suite à sa réponse, je me dis que des fois, il est encore honorable de se tenir debout… pas payant mais honorable quand même.

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