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De vidéo et d’eau fraîche

24 heures, Journal de Montréal, RueFrontenac, Agence France-Presse, l’univers médiatique photographique auquel je fessais partie depuis plus de 8 ans, tranquillement laisse place, de plus en plus au monde corporatif. L’avenir du métier de photographe de presse de plus en plus incertain, du moins en tant que “staff” au sein d’un grand journal, force certains photographes comme moi, à exercer leur métier de façon différente.

Aussi ridicule que cela puisse paraître, plusieurs photographes de presse de tallent se retrouvent aujourd’hui sans emploi, conséquence d’un long conflit au JdeM et d’un changement de mentalité éditorial de la presse en général.  Pourquoi payer le gros prix pour ces photographes de talent alors que plusieurs jeunes, même inexpérimentés, peuvent faire une partie du travail pour 13.50$ de l’heure? À cela s’ajoute les Mon Topo qui encouragent l’envoi de matériel gratuit ainsi que les journaux qui payent 10$ pour les photos publiées dans leurs publications. Les gens feraient n’importe quoi pour leur 2 minutes de gloire dans un journal, même si au bout du compte, on met des gens de talent à la rue.  Pour un média, ce qui compte c’est le fric, pour la qualité, tant que les lecteurs ne disent rien, la médiocrité est reine…

En ce qui me concerne, la photographie et la vidéo de style corpo remplie mes semaines de travail depuis la fin de l’aventure RueFrontenac.  Étant réalisateur de formation, la vidéo vient à la rescousse de la photo.  Les prix pour les assignations photo baissent, de plus en plus de gens envoient leur matériel gratuitement, le marché est de plus en plus saturé, conséquence de tout ça, les clients ont l’embarras du choix.  J’ai tranquillement fait ma niche en appliquant des bases du photoreportage que je faisais à RueFrontenac au monde de la vidéo coopérative et le résultat est assez intéressant pour me permettre de faire des sous avec ce genre.

 Je vous propose un vidéo que je viens de compléter pour la compagnie MaClé, à laquelle je participe activement depuis ses débuts, en offrant à des courtiers immobiliers un vidéo de style reportage multimédia. Ces courtiers utilisent par la suite mon vidéo comme intro à leur site web. Je crois sincèrement que tout photographe devra tôt ou tard se mettre à la vidéo, c’est selon moi la nouvelle avenue à emprunter afin de survivre encore quelques années dans le métier.

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